MEMBRES ET ANCIENS MEMBRES
PARLENT DES SORBONNE SCHOLARS

Pascal BRIOIST

Je suis membre des Sorbonne-Scholars depuis déjà plus de cinq ans et ai l’honneur d’en avoir été élu vice président. En tant que spécialiste de la Renaissance (j’occupe en effet en tant que Professeur des Universités la chaire d’histoire du Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours), je suis très heureux de pouvoir lier ma passion pour la musique à une activité qui s’assimile totalement à un travail de recherche dans la mesure où les partitions que nous travaillons réclament d’être rassemblées à partir de diverses sources assez confidentielles. De plus, nous opérons constamment une réflexion sur les conditions de notre interprétation et gardons un regard critique sur les transcriptions contemporaines de la musique ancienne. Les programmes développés au fil des ans par notre association, explorent des domaines très vastes en conformité avec la pluridisciplinarité qui caractérise la composition de notre ensemble : programme sur Léonard de Vinci, sur la « noise des batailles », sur la musique dans les pièces de  Shakespeare, sur la musique anglaise sous Henry VIII, sur la mise en musique des poèmes de Ronsard, sur Schutz etc. Par ce biais, nous offrons lors de nos concerts des éclairages fascinants sur bien des aspects de la Renaissance, non seulement musicaux mais aussi culturels ou sociétaux qui sont à mon avis fort utiles pour populariser cette période.

La diversité du groupe, constitué d’étudiants inscrits dans diverses UFR (musicologie mais aussi histoire ou anglais), de musiciens professionnels, de professeurs du supérieur et de scientifiques est à mon sens une richesse irremplaçable. L’originalité des Sorbonne Scholars réside en outre dans le fait que l’ensemble associe chanteurs et instrumentistes spécialistes de musique ancienne, chose rare pour des amateurs. Nous avons là l’occasion unique de reconstituer les sensibilités de la Renaissance.

Le rayonnement des Sorbonne Scholars est également  important puisqu’il ne se limite pas aux concerts en Sorbonne. Au fil des années nous avons joué et chanté à l’occasion de colloques sur Shakespeare, à l’occasion d’expositions sur Léonard de Vinci en Lorraine ou en Sologne, à Chambord ou encore devant des classes préparatoires littéraires au lycée Henri IV ou au lycée Faidherbe à Lille. Nous nous sommes également produits dans de nombreuses églises parisiennes et dans l’église de Vinci ainsi qu’au château de Meleto en Toscane. A l’occasion de nos stages d’été intensifs, nous donnons également des concerts en Limousin et en Dordogne. Nous ne cessons par ailleurs de prospecter pour diversifier notre public et il est par exemple prévu l’an prochain une représentation à Nancy et même de nouveau en Toscane.


François CHABERT

Les Sorbonne Scholars m’apportent beaucoup de satisfaction. Ce groupe a d’énormes qualités ; tout d’abord l’esprit d’amitié qui prévaut et qui nous rassemble autour de notre chef plein d’énergie et d’humanisme !

Ensuite, la grande diversité de notre ensemble : par l’origine de ses membres (étudiants, universitaires, extérieurs), plusieurs nationalités représentées, par la variété de son répertoire de musique ancienne anglaise, allemande, française), par sa capacité à mettre en œuvre des instruments de musiques très variés. Cette diversité autour d’une passion partagée autour de la musique ancienne me semble être une grande force.

Ainsi, j’ai beaucoup de plaisir à retrouver chaque semaine les Sorbonne Scholars pour ce moment musical privilégié.


Iris LETOURNEUR, étudiante en musicologie

Les Sorbonne Scholars, ou le plus joyeux groupe d’hurluberlus qu’il m’ait été donné de connaître! C’est dans une atmosphère studieuse et épanouie que se réunissent tous les mardis des professionnels et amateurs de tous horizons, des spécialistes de la Renaissance, des enseignants, des étudiants en histoire ou en musicologie, mais aussi des ingénieurs, des informaticiens ou encore des médecins, tout un foisonnement de professions dont les membres se rejoignent par un même amour de la musique.

C’est l’université Paris IV qui m’a fait connaître cet ensemble, alors que je pratiquais la musique baroque depuis dix ans et que je me spécialisais en musicologie médiévale avec l’impression d’un grand vide historique et culturel, coincée dans un grand écart entre XIIe et XVIIe siècles, au sein de la grande famille de la musique ancienne.

Avec les Scholars, c’est toute la polyphonie de la Renaissance qui s’impose à moi avec tout ce qu’elle a de plus beau, de plus gigantesque et de sacré, véritable cathédrale sonore dont nous nous improvisons tailleurs de pierre. Le plus étonnant face à ce monument imposant est l’accueil que nous fait la partition, dont les lignes -qu’un regard moderne pourrait dédaigner par l’apparente simplicité technique- sont des bijoux de légèreté et d’expression, qui s’imbriquant et ondoyant les unes avec les autres dressent la plus complexe et la plus moderne des structures. Tels des archéologues, nous entreprenons d’en stabiliser les soubassements, d’en ouvrager les mélismes, en insufflant l’énergie vitale à la ligne, en redonnant une direction, des inflexions à la langue -en greffant un poumon à une écriture morte.


Frédéric ADVENIER, psychiatre

J’ai connu les sorbonne scholars il y a 10 ans environ comme spectateur. Grâce à eux j’ai découvert le monde de la musique renaissance ; aussi accessible que la pop musique et qui peut mettre dans un état proche de celui produit par la musique indienne. J’ai pu intégrer l’ensemble il y a peu. J’y suis en apprentissage et en soin « musica medicina dolorum ».


Anne-Marie SEGALA, direction juridique

Depuis deux ans au sein des Sorbonne Scholars, j’ai eu le plaisir d’apprécier la recherche de l’excellence afin de chanter en compagnie d’un ensemble instrumental de qualité, et ce de façon amicale et chaleureuse, chacun apportant sa bonne humeur et ses compétences.

De beaux voyages en France et en Italie nous ont permis d’améliorer nos connaissances, de tisser des liens approfondis, de découvrir des talents et de collectionner d’agréables souvenirs grâce aux divers concerts donnés.

Le prestige de la Sorbonne et la personnalité de notre chef font que nous avons toujours été bien reçus et souvent réinvités.

Pour l’an qui vient,  un programme polyglotte alléchant nous attend : venez donc le partager avec nous !


Sheryl SAVINA, Maître de conférences honoraire en anglais, Sorbonne Université

Cela fait 15 ans que je chante avec les Scholars, et l’ensemble a beaucoup évolué pendant ce temps. D’une petite dizaine de chanteurs, un quatuor de violes et un luthiste pour les concerts en 2003, cette année nous sommes plus d’une cinquantaine de chanteurs et instrumentistes avec dulcianes, sacqueboutes, cornets, clavecins et orgues, flûtes à bec, et serpent en plus des violes et luth ou théorbe. Au premier semestre, nous étions même une centaine pour présenter le concert avec les 2 grandes œuvres à 40 voix : l’Ecce beatam lucem de Striggio et le Spem in alium de Tallis.

Au cours des années nous avons intégré de nombreuses nationalités : (par ordre alphabétique) allemande, américaine, anglaise, canadienne, chinoise, espagnole, irlandaise, italienne, libanaise, néo-zélandaise, polonaise, roumaine, tchèque, et j’en oublie certainement.

Avec l’adjonction de nouveaux instruments à vent ces 3 ou 4 dernières années, les Scholars peuvent aborder un répertoire beaucoup plus large ; nous sommes passés des seuls compositeurs de la Renaissance anglaise à l’origine, à d’autres pays d’Europe et avons continué jusqu’au premier Baroque. Mais je garde une nostalgie pour les madrigaux anglais à 4 ou 5 voix de Dowland ou Weelkes, et les messes de Byrd à petits effectifs de mes premières années dans le groupe.

Ce qui n’a pas changé c’est la convivialité de nos répétitions le mardi soir où amateurs et professionnels ; chanteurs et instrumentistes ; étudiants, enseignants, ingénieurs, médecins, commerçants, fonctionnaires, et d’autres se retrouvent dans la bonne humeur pour faire de la musique ensemble. Les répétitions et concerts des Scholars sont pour moi de grands moments de plaisir.


Amélie BONNIEUL, étudiante en histoire

Je suis entrée dans l’ensemble musical par un pur hasard : un soir où je finissais mes cours, j’ai entendu au loin une musique si belle et des voix qui m’ont tellement touchée que je ne voulais pas quitter La Sorbonne avant de n’avoir trouvé d’où cela provenait. Me perdant volontiers dans les couloirs sans fin de l’université, quand j’ai fini par trouver l’amphithéâtre d’où le son mélodieux s’échappait, j’étais si émerveillée que j’avais également envie de participer à tant de beauté. Pourtant débutante (habituée du chant d’église  seulement) les membres de l’ensemble ont toujours été très sympathiques à mon égard et m’ont appris beaucoup de choses. Je trouve que l’expérience avec les Sorbonne Scholars a beaucoup à apporter tant sur le plan intellectuel (musique de la Renaissance rime avec Histoire), émotionnel (c’est si beau), humain (le partage d’une même passion), et évidemment musical (technique, répertoire, etc). En conclusion, je ne peux que me réjouir d’avoir la chance aujourd’hui de faire partie de cet ensemble qui suscite l’admiration et qui comprend beaucoup de personnes fort agréables, bienveillantes et performantes !


Nathalie GODEFROID, enseignante de philosophie, chanteuse et flûtiste amateure

Membre des Sorbonne Scholars depuis quatre ans, j’y ai trouvé tout ce qu’un musicien amateur peut espérer : des concerts réguliers, qui sont le point d’aboutissement d’un travail toujours intéressant et approfondi, la découverte d’œuvres magnifiques de la période que, personnellement, je préfère en musique (la Renaissance et le 17è siècle), le tout dans une ambiance sympathique sans laquelle on ne pourrait plus parler de loisir.


Duncan THOM, enseignant d’anglais à l’université Paris-Orsay

En quittant un TD un beau soir j’ai entendu chanter un choeur … qui m’a emmené depuis dans diverses universités, aux patelins limousins, sur les traces de Léonard de Vinci en Toscane, et jusqu’au château de Chambord pour un grand mariage. La richesse du répertoire de la Renaissance constitue un excellent entraînement au déchiffrage et à l’oreille et permet aux étudiants et aux professeurs de se croiser dans un cadre convivial.